Pentecôte, l’anti-Babel !
Genèse 11 nous conte l’histoire de Babel. Tous les hommes parlant la même langue, il semblait y avoir unité. Mais elle n’était que de façade, car à cause de leur orgueil (suite au péché de leurs ancêtres Adam et Eve), ils avaient peur ! Et ainsi, en se bâtissant une ville et une tour, ils avaient essayé de la maintenir coûte que coûte. Ces gens pensaient qu’ils étaient capables – de par leur construction – d’atteindre le ciel !
Ainsi, Dieu n’était plus nécessaire, et à sa place, ils se sont mis eux-mêmes. Oui, l’être humain n’a-t-il pas cette tendance innée à s’enorgueillir et vouloir ‘se faire un nom, une renommée (v.4)’ ?
Et Dieu, dans la Genèse, les a dispersés, pour faire empêcher leur projet orgueilleux (se mettre à la place de Dieu) de se réaliser, et ainsi les protéger et leur éviter une déception plus tard. Il y a donc dans ce geste de la confusion du langage, puis de la dissémination sur toute la surface de la terre, un geste d’amour de la part de Dieu également : pour éviter qu’ils se battent, qu’il s’entre-tuent, Dieu les sépare !
Avec la venue du Saint-Esprit à la Pentecôte, une autre perspective s’ouvre à l’Humanité. Car à Pentecôte, l’unité est réelle : ‘ils étaient tous ensemble dans le même lieu’ (Ac.2 :1). Certes, ils parlent diverses langues, mais ils sont uns ! Voilà l’unité que seul Dieu peut manifester ! Divers, mais uns. Diversité dans l’unité. La multiplicité des langues était à la Pentecôte – au contraire de Babel – un signe de communion (entre tous les croyants) et de Bonne Nouvelle ! Mais unité ne veut pas dire uniformité. Dans l’Eglise de Jésus-Christ, nous ne sommes pas tous des clones de quelqu’un d’autre ! Chaque chrétien(ne) est une créature de Dieu unique et précieuse, sauvé(e) du péché par sa grâce, le Saint-Esprit la manifestant en lui/elle.
Le péché d’orgueil en Gen.11 :7-9 entraîna la confusion et la dispersion des hommes, la soumission en Jésus et son Esprit en Ac.2 :11 entraîne des concerts de louange au profit des ‘merveilles de Dieu’ ! Pentecôte, c’est donc l’anti-Babel ! Au lieu de la confusion, la restauration ; au lieu de la séparation, la communion. A Babel, les différentes langues sont une expression du jugement de Dieu ; à la Pentecôte, une preuve de sa grâce ; et en Apocalypse 7, nous les voyons autour de l’Agneau en gloire.
Bonne fête de Pentecôte à toutes et tous.
Christophe Hahling