Être sur la main de Dieu
En effet, si l’un de vous veut bâtir une tour, est-ce qu’il ne prend pas d’abord le temps de s’asseoir pour calculer ce qu’elle lui coûtera et de vérifier s’il a les moyens de mener son entreprise à bonne fin ? (Luc 14.28)
« Assois-le ! Assois-le ! »
Si ma prof d’équitation recevait un euro à chaque fois qu’elle me disait ça, elle serait riche. Pour les non-initiés, petite explication : quand on travaille à cheval, le but est de l’aider à s’arrondir. C’est ce qu’on appelle avoir un cheval placé ou en place. On lui demande de courber le cou et en même temps, on veut qu’il garde sa poussée en avant. Se tenir ainsi l’aide à être plus à l’écouter des demandes de son cavalier et à ne pas se faire mal au dos. C’est peut-être un peu technique, mais très intéressant parce qu’en réalité Dieu fait pareil avec nous.
S’asseoir
C’est ce que Jésus conseille en Luc 14.28 : s’asseoir pour réfléchir. Quand nous sommes dans notre quotidien, c’est comme si nous avions la tête dans un essaim d’abeille. Tout virevolte autour de nous. Il faut parfois savoir s’asseoir. Assieds-toi, baisse la tête et réfléchis. Quand on veut garder absolument la tête haute, essayer de tout supporter, de montrer qu’on est fort et que rien ne nous atteint, alors on ne peut pas être à l’écoute de notre guide. (Les cavaliers pourront vous dire combien il est compliqué de travailler avec un cheval qui garde la tête en l’air). Le groupe de musique Dévotion dit dans une de ses chansons : « Si tu as un genou à terre, pose le deuxième et passe en mode prière ». Il faut savoir courber le cou, s’asseoir.
L’impulsion
L’impulsion est la volonté naturelle ou acquise de se porter en avant. Ce n’est pas parce que nous avons le cou courbé, que nous devons cesser d’avoir la volonté d’avancer. Cette volonté est naturelle pour certain alors que d’autres doivent l’apprendre et la travailler. Quoi qu’il en soit, elle est nécessaire pour ne pas rester à l’arrêt. Celui qui s’assoit pour calculer le prix de la tour le fait en vue de construire la tour. C’est là ce que Dieu nous demande : nous asseoir en gardant notre impulsion.
Sur la main
De plus en plus, un cheval placé va chercher de lui-même à être dans cette position qui est la plus confortable pour lui, c’est-à-dire en contact avec la main qui le guide. C’est ce qu’on appelle être sur la main. Et nous ? Sommes-nous sur la main de Dieu ? Sachons nous asseoir en gardant notre impulsion.
Mélody Mouhot