Comment croiront-ils ?
Dans l’Ancien Testament Dieu dit qu’il donnera un cœur nouveau à son peuple, dans le Nouveau Testament, l’apôtre Paul nous dit que c’est l’Esprit qui opère la circoncision du cœur. Un vocabulaire qui nous indique que c’est Dieu qui transforme le cœur de l’homme, un vocabulaire qui devrait nous rappeler que lorsqu’on parle d’évangélisation nous devons nous rappeler que ce n’est pas nous qui convertissons, ce n’est pas nous qui transformons les cœurs. Cela signifie-t-il que nous n’avons rien à faire ?
La Bonne Nouvelle annoncée et accomplie en Jésus-Christ, c’est que Dieu aime et sauve l’humanité. Pour celles et ceux qui accueillent favorablement cet Evangile, c’est la possibilité de voir tout leur être transformé, leur intelligence renouvelée, de voir et de vivre dans ce monde en prenant conscience de la volonté de Dieu. C’est chercher à vivre en aimant notre Dieu et en aimant notre prochain.
Pour autant, on peut manifester de l’amour autour de nous, agir sans calcul, sans rien attendre en retour (et c’est bien), ce n’est pas proclamer la Bonne Nouvelle de Jésus Christ, et Jésus Christ crucifié pour nous sauver. L’apôtre Paul nous dit dans sa lettre aux Romains que toute personne qui fera appel au Seigneur sera sauvée (Rm 10.13). Et il poursuit avec ce raisonnement : “Mais comment feront-ils appel à lui s’ils n’ont pas cru en lui ? Et comment croiront-ils en lui s’ils ne l’ont pas entendu ? Et comment entendront-ils s’il n’y a personne pour le leur annoncer ? Et comment y aura-t-il des gens pour l’annoncer s’ils ne sont pas envoyés ?” (Rm 10.14-15).
Alors tout le monde n’accueillera pas favorablement la Bonne Nouvelle. Mais l’Evangile n’est pas uniquement pour nous, il ne s’agit pas simplement de se laisser transformer, mais justement par amour nous avons la responsabilité de proclamer que Jésus-Christ est mort pour sauver l’humanité car si les personnes autour de nous n’entendent pas cette Bonne Nouvelle, comment croiront-ils ?
Que l’Esprit agisse en nous afin que nous puissions proclamer autour de nous que Dieu souhaite sauver l’humanité toute entière, qu’il nous rende sensible aux occasions favorables de parler de Jésus, qu’il nous utilise avec notre diversité car il y a bien des manières de transmettre l’Evangile mais il y a une chose à proclamer : Jésus-Christ crucifié.
Benjamin ANGERVILLE