Église vs l’Argent
Il est vrai qu’il y a un malaise chez certains quand on parle d’argent dans l’église. Alors que nous discutons théologiquement de ce qui devrait ou ne devrait pas être fait à ce sujet, nous perdons beaucoup de temps à essayer de trouver une justification pour continuer comme nous sommes. Mais pourquoi est-il si difficile de parler d’argent dans l’église ? Pourquoi cela cause-t-il tant de controverse ? Mais d’abord, il faut penser à ma relation avec l’argent. Dans Matthieu 6.24, Jésus nous avertit que nous ne pouvons pas servir Dieu et l’Argent en même temps. Notez qu’Argent (Mamon en grec) est en majuscule, ce qui signifie qu’à ce stade, il est devenu une idole. Sachez que tout ce qui essaie de voler la place de Dieu dans notre vie est une idole. Une idole exerce le contrôle, elle en devient le maître. Dans ma relation avec l’argent, qui donne les ordres ?
L’attitude de donner suppose d’aimer. Comprenez une chose, Dieu ne nous demandera jamais quelque chose d’impraticable. Dieu nous a aimés alors il nous a donné son Fils unique (Jean 3.16). Contribuer financièrement à l’église signifie avant tout remercier Dieu pour ce qu’il nous a déjà donné. Contribuer fait partie de la vie de ceux qui aiment la cause du Christ pour sauver le monde. Contribuer à l’église est aussi un acte de foi. Dieu nous met au défi de donner librement et généreusement et nous promet des bénédictions en abondance (Ml 3.10).
Si nous affirmons alors que nous sommes fidèles à Dieu dans d’autres domaines, qu’est-ce qui nous empêche d’être fidèles dans les dîmes et les offrandes ? Tout appartient déjà à Dieu (Ps 24.1), il n’a pas besoin de notre argent, mais son œuvre ici sur terre, oui, pour son soutien et son expansion. Comment allons-nous implanter plus d’églises ? Comment allons-nous contribuer aux besoins matériels de l’église, aider les nécessiteux, soutenir les missionnaires et pasteurs, etc ? La Bible dit dans 2 Corinthiens 9.7 que contribuer à l’église devrait être un acte volontaire et constant, et non occasionnel, pas par obligation, par pression ou par tristesse, mais avec un cœur joyeux, plein de gratitude. Ainsi, nous allons adorer Dieu et participer à l’expansion de son royaume ici sur terre. « Sachez-le, celui qui sème peu moissonnera peu et celui qui sème abondamment moissonnera abondamment. » (2 Co 9.6). Que Dieu nous donne la sagesse là-dessus, amen.
Joel Morais, pasteur