La croix seule me suffit
“En ce qui me concerne, je ne veux à aucun prix placer ma fierté ailleurs que dans la mort de notre Seigneur Jésus-Christ sur la croix. Par elle, en effet, le monde dominé par le mal a été crucifié pour moi, de même que moi je l’ai été pour ce monde.” Galates 6:14
Pâques approche, et avec elle, l’occasion de recentrer nos cœurs sur l’essentiel : la croix de Christ. C’est un temps où nous nous rappelons que, dans nos quêtes de reconnaissance, nos inquiétudes et nos attentes parfois insatisfaites, tout trouve sa réponse en Jésus crucifié et ressuscité.
Nos vies sont souvent tiraillées entre des désirs inassouvis et des détresses qui semblent écrasantes. Nous rêvons d’un avenir plus sûr, de relations plus profondes, d’une justice plus éclatante. Nous nous heurtons aussi aux épreuves : la maladie, l’échec, le rejet, le doute. Et puis, il y a la mort, cette réalité inéluctable qui nous effraie ou nous brise lorsque nous perdons un être cher. Mais au pied de la croix, tout est reconfiguré. Ce que nous pensions essentiel s’efface devant l’œuvre parfaite du Christ. Ce que nous pensions être un fardeau insupportable est absorbé dans sa victoire.
« La croix seule me suffit. » Cette déclaration n’est pas un renoncement fataliste mais une proclamation de liberté. À la croix, Jésus a tout donné. Il a porté notre honte, nos fautes, nos souffrances. Il a brisé le mur qui nous séparait du Père. Même la mort a été vaincue : par sa résurrection, il nous ouvre un chemin de vie éternelle. En Lui, nous avons déjà tout reçu : l’amour absolu, la paix profonde, l’espérance invincible.
Alors que nous traversons Pâques cette année, que nos cœurs se dépouillent des illusions de l’avoir et du paraître pour redécouvrir cette vérité simple et puissante : Christ crucifié et ressuscité est suffisant. Il est notre tout.
Que ce soit notre fierté, notre consolation et notre joie.
Benjamin ANGERVILLE