Mort, où est ton aiguillon ? (1 Co 15.55)
La mort est une réalité que nous cherchons tous à éviter, à comprendre, ou à accepter. Et pourtant, elle nous accompagne, tapie dans l’ombre de notre existence, prête à frapper à tout moment. Ce verset tiré de la Bible, « Mort, où est ton aiguillon ? », résonne particulièrement en cette période de l’année, notamment avec Halloween et la Toussaint. Mais au-delà des citrouilles et des déguisements, au-delà des squelettes et des fantômes que nous pouvons apercevoir dans les rues et les boutiques, c’est aussi un temps où notre communauté fait face à la réalité de la mort. C’est une épreuve personnelle, intime et souvent brutale.
Les mots semblent dérisoires face à la perte d’un être cher. Pourtant, il est essentiel de trouver la force d’en parler, de nommer notre douleur, nos questionnements, nos peurs. Nous sommes confrontés à cette question : que signifie la mort, et comment continuer à vivre lorsque celle-ci nous arrache un être cher ?
« Mort, où est ton aiguillon ? », ces paroles de l’apôtre Paul sonnent comme un défi. Il nous appelle à reconsidérer la mort non pas comme une fin terrifiante, mais comme une transition, une étape dans un parcours que nous ne maîtrisons pas complètement.
L’aiguillon de la mort, dans ce contexte, fait référence à son pouvoir de faire mal, de tourmenter. Lorsque nous perdons un être cher, surtout de manière brutale, cet aiguillon est terriblement ressenti. Mais à travers ce verset, nous pouvons entrevoir une vérité plus profonde. L’idée que la mort n’a pas le dernier mot. Certes, elle nous prive de la présence physique de ceux que nous aimons, mais elle ne peut pas éteindre ce qu’ils ont été. Leur vie, leur amour, leurs actions continuent de résonner à travers nous, à travers ce qu’ils ont laissé en héritage. En ce sens, la mort perd de son pouvoir de destruction. Elle devient une séparation temporaire, une rupture douloureuse mais temporaire.
Mais si la mort perd son pouvoir c’est surtout grâce à la victoire de Jésus à la croix. Le sacrifice de Jésus a fait perdre à la mort son pouvoir ultime. Face à la douleur de la séparation, nous pouvons nous tourner vers l’espérance puissante de l’Evangile. En Christ, la vie a triomphé, et nous sommes invités à marcher avec confiance vers la promesse de l’éternité. Et c’est avec cette assurance que nous pouvons dire tout comme Paul : “Mort, où est ton aiguillon ? Mort, où est ta victoire ?”
Benjamin ANGERVILLE